En ce jeudi 30 mars 2017, nous étions réunis au Monument National des Sous-mariniers pour ne pas oublier les victimes de deux accidents survenus l'un le 30 mars 1994 qui couta la vie à 10 membres du sous-marin nucléaire d'attaque Emeraude, dont le commandant.
Le deuxième accident, survenu le 4 avril 1966 aux abords des Glénans, couta la vie à 4 membres de l'équipage du sous-marin Narval dont le commandant. Nous avaient honorés de leur présence , Madame RUVIRA conseillère municipale de la ville de TOULON, les portes-drapeaux des associations patriotiques de la SEYNE SUR MER, HYERES et TOULON.
Le président de l'amicale AGASM RUBIS Patrick MEULET a rappelé les circonstances des accidents décrites ci-dessous.
Un dépôt de gerbe a suivi la sonnerie aux morts et l'hymne national.
Circonstances de l'accident du sous-marin Emeraude :

En fin de matinée, l'EMERAUDE est en plongée, à 190 mètres d'immersion. Le commandant utilise un intervalle de temps entre deux phases d'entraînement pour effectuer une inspection de tranche programmée depuis plusieurs semaines pour cette journée du 30 mars 1994. Conformément aux règlements de la Marine, ces inspections se pratiquent régulièrement à bord des bâtiments; elles permettent au commandant de visiter tous les locaux une fois par semestre pour s'assurer de leur bon état d'entretien général
A 10h35 12 personnes se trouvent dans le local turbo - alternateur et l'inspection est en cours. Une entrée d'eau apparait alors soudainement sur le collecteur de réfrigération eau de mer groupe turbo-alternateur. Le chef du groupement énergie, qui est présent, quitte aussitôt le local pour rejoindre au plus vite le poste central de conduite de la propulsion. Dans le même temps, comme le prévoient les consignes de sécurité en cas d'entrée d'eau à bord d'un sous-marin en plongée, le personnel de quart au poste central de navigation-opérations et au poste central de conduite de la propulsion exécute les manÅ“uvres d'urgence prescrites. Au cours des 100 secondes qu'a durée la remontée du sous-marin vers la surface, la recherche du maximum de puissance pour alimenter les turbines en vapeur s'est traduite par une surpression dans l'un des condenseurs du groupe turbo-alternateur, la rupture de la tape claquante de ce condenseur qui n'était plus réfrigéré, sa déformation, et l'envahissement du compartiment par la vapeur. Dix des onze occupants du local périssent alors par asphyxie et brûlures. Le onzième parvient à survivre en se réfugiant dans l'avant du compartiment qu'il réussira à quitter quelques minutes plus tard. Une fois le sous-marin revenu en surface, en même temps que les mesures de sauvegarde sont prises, les équipes de sécurité du bord accèdent au compartiment sinistré. L' EMERAUDE demande l'aide et l'assistance médicale des bâtiments alentour. Après constatation des décès, les corps sont transportés par l'hélicoptère à l'hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne de TOULON. Une équipe de renfort en personnel est embarquée à bord du sous-marin. La chaufferie nucléaire ne s'est jamais trouvée en situation dangereuse et il n'y a eu aucune conséquence radiologique pour le bord, ni pour l'environnement. Les mesures faites à bord du sous-marin dès son retour en surface l'ont montré et ont été confirmées au retour au port.
LES VICTIMES CF Jean-Luc ALVAR Commandant LV Olivier ANTOIS SMtre Yves BREVALLE PMtre Christophe TIXIER PMtre Christian CESSAC PMtre Franck JANNIN PMtre Alain VALLOIRE Mtre Philippe SCHWEITZER Mtre Jean-Pierre BELFIO Mtre Laurent THOMINE
Circonstances de l'accident du sous-marin Narval :

Reportage photos Francis JACQUOT :














